La Gazette



5 juillet 2008

Démonstration sur l’aéroport de Montpellier.


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Jeudi 4 juillet 20h30, Patrick, Jean Pierre et votre serviteur prenions la direction du sud, suite aux contacts pris entre Patrick et les pompiers basés sur l’aéroport de Montpellier.


La problématique de cet aéroport régional qui est situé au bord de l’étang de Maugui, est qu’en cas de crash d’un avion dans ce dernier, les pompiers doivent intervenir avec un bateau à hélice en alu pour mettre à l’eau 6 unités de survies d’une contenance de 30/40 places pour les survivants naufragés.


Le problème est double : D’une part cet étang n’est pas accessible dans beaucoup d’endroit du fait du manque de fond, d’autre part, le fait d’évoluer avec un bateau à hélice parmi les naufragés ne simplifie pas la tache des sauveteurs…. !

Les manœuvres hebdomadaires que les pompiers doivent effectuer ne sont pas simples : accrocher la remorque, parcourir le 1 km 700 pour atteindre les rives, mettre le bateau à l’eau puis se rendre sur le lieu imaginaire du « crash » en massacrant chaque semaine l’hélice du bateau (nous l’avons constaté de nos yeux).

Il est à noter que les pompiers sont propriétaires d’un gros hydroglisseur de secours qui est parqué (on a pus le voir derrière une haie) dans un coin de l’aéroport suite à des difficultés d’exploitation : mise à l’eau et bruit…Incroyable ! !


Une alternative au bateau est donc recherchée pour les secours.


La démonstration commençait ce vendredi matin et sous le soleil (hein Jean Pierre ?) par le chargement des 6 unités de survies de 50 kg chacune avec Patrick et Lionel Cornud, chef de manœuvre pompier dans le SPACE 2000, afin d’évoluer dans les herbes volontairement assez hautes qui séparent les pistes (taxi way). Les 110 CV de la propulsion n’etaient pas de trop, car la rude végétation avait tendance à « coucher la jupe ».



C’est entre deux mouvements d’avion, qu’il a été possible d’accéder à l’étang de Mauguin, qui est situé à 1 km 700 de la base des pompiers ! En suivant un itinéraire précis, Il a fallut environ 3 minutes pour faire le trajet.

C’est vraiment sur l’eau que Lionel Cornud a pu juger et apprécier les capacités du coussin d’air : Le fait de passer à des endroits ou ils ne peuvent pas accéder en bateau sans oublier que le « survol » de l’aéroglisseur n’aggrave en rien la sécurité des victimes naufragées.

Le débriefing s’engageait après la démo. De suite il s’avérait que l’aéroglisseur était « la » solution, avec un bémol de taille : les conditions climatiques étaient idéales ce jour, mais en cas de mistral, le SPACE 2000, malgré sa taille serait certainement « limite », sachant que le cahier des charges prévoit l’embarquement de 2 unités de survies supplémentaires. De plus il est préférable de parquer l’appareil en bout de piste et sous un abri afin de gagner un temps précieux pour les secours.



En conclusion, cette sortie nous a permis de cerner une partie des problèmes que peuvent engendrer la mise en place d’un aéroglisseur de secours et il faut savoir que plusieurs aéroports en France rencontrent ces soucis de sauvetage. Il est donc intéressant d’étudier une solution aéroglisseur adéquat.

Totof